Qu’est ce qu’une chicha ? Qu’est ce qu’un narguilé ? Chicha et narguilé, c’est en fait la même chose et d’ailleurs chacune des expressions tire son origine de l’ancien Iran, la Perse.
Chicha et narguilé : les origines
Cet objet peut paraître bien étrange, inhabituel, à première vue. Il s’agit tout simplement d’une pipe destinée à la consommation du tabac. Rien de plus simple, qu’un fourneau pour déposer le tabac et son tuyau, relié, celui que l’on manipule pour aspirer les émanations. Ce qui différencie la chicha et narguilé des autres pipes, comme celles de Sherlock Holmes (les très élégantes Peterson), c’est son appartenance à la famille des pipes-à-eau, où l’on retrouve, par exemple, la sœur jumelle indienne du narguilé, la houka.
L'univers de consommation du tabac
Dans l’univers de consommation du tabac, connaissez-vous la chibouque ? Le terme est d’origine turque (« çıbuk »), parfois orthographiée « chibouk ». L’instrument comprend un très long tuyau relié à un bol d’argile. Cette forme à l’allure interminable d’1,20 mètre généralement, parfois 1.50 mètre, est extrêmement fine. Mais elle se démarque aussi des autres formes de pipes, par l’incrustation fréquente de pierres précieuses. Pas moins !
Présence permanente dans l'univers du cinéma
Dans un univers encore plus éloignée de la chicha, allons au cinéma ! Rappelons-nous les grands mythes du western. John Wayne a-t-il fumé la pipe ? Non, certes, mais cherchons bien du côté des Sioux et du « calumet de la paix ». Ca existe pour de bon (c’est pas du cinéma !) Pour les « Native Americans », les Indiens d’Amérique du Nord, le calumet constitue un accessoire cérémoniel. Il sert à « signer » des contrats et traités, comme ceux voués à la paix, mais constituent aussi un moyen de participer à des rites religieux et spirituels.
L'origine de la chicha et narguilé au delà des frontières
Reconnaissables dans certains mangas, jetons un regard sur le « kiseri » japonais. Il ne peut pas laisser indifférent, avec son embout fin et étroit, lissé par des ornementations, souvent d’allure animale.
Fumeurs Amérique, fumeurs du Japon… allons en Europe (ou en Jamaïque en même temps). Qui n’a pas vu un « bong » rastafarien, en vente aux abords des canaux d’Amsterdam ? Le « calice de la sagesse », son autre nom, est lui-même saint. Les méditants considèrent cet ustensile comme un véritable don de leur divinité, « Jah ». Simplement issu de la noix de coco, le bong offre la possibilité de combiner les 4 éléments naturels et sacrés que sont la terre, le feu, l’eau, et bien sûr, l’air.
Partout dans le monde entier, se rencontrent des fumeurs, qui inhalent leurs bouffées de tabac dans une myriade de petites oeuvres d’art. Ce sont des artistes ou des artisans, parfois des virtuoses qui créent notre consommation du tabac, quotidienne ou événementielle, sans que nous y prêtions attention… sauf bien sûr lorsque nous passons du bon temps dans un bar à narguilé ou l’art de l’objet est lui même un agrément.